La route

Synopsis :

Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s'est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d'un gigantesque éclair aveuglant, et puis plus rien. Plus d'énergie, plus de végétation, plus de nourriture... Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendre qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut. C'est dans ce décor d'apocalypse qu'un père et son fils errent en poussant devant eux un caddie rempli d'objets hétéroclites - le peu qu'ils ont pu sauver et qu'ils doivent protéger. Ils sont sur leurs gardes, le danger guette. L'humanité est retournée à la barbarie. Alors qu'ils suivent une ancienne autoroute menant vers l'océan, le père se souvient de sa femme et le jeune garçon découvre les restes de ce qui fut la civilisation. Durant leur périple, ils vont faire des
rencontres dangereuses et fascinantes. Même si le père n'a ni but ni espoir, il s'efforce de rester debout pour celui qui est désormais son seul univers.





Mon avis:

Après avoir lu le livre, j’étais impatiente de voir le film qui en avait été fait.
Je n’ai pas été déçue, je l’ai trouvé sympa, mais je pense tout de même que je l’aurais plus apprécié si je l’avais découvert pour lui-même, sans avoir le livre en tête. Il faudrait peut-être que je le revoit dans quelques années pour me faire une meilleure idée !

Sur l’histoire elle-même, je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce que j’en avait dit dans mon commentaire sur le livre, puisque l’adaptation est plutôt fidèle.
J’ai retrouvé cette originalité et cette simplicité dans le récit (qui nous changent des film catastrophe à grand spectacle avec de grands héros qui sauvent le monde).
Ce qui est un défaut pour certains (le manque d’explications sur la catastrophe et de repères dans le temps) fait pour moi l’originalité et l’universalité du film, c’est ce qui fait qu’on s’identifie si facilement aux personnages,au lieu de perdre son temps à chercher si les raisons de l’apocalypse sont plausibles ou non, on se demande plutôt ce que l’on ferait en tant que parent dans une telle situation.

Par contre, j’ai trouvé que la lenteur et les subtilités de l’histoire convenaient un peu mieux au livre, dans le film elles créent presque un manque.

Le père est moins froid, moins renfermé sur lui-même, il est plus proche de son fils, plus démonstratif et il parle plus aussi que dans le livre.
Je pense qu’ils ont changé ça pour le rendre plus humain, sans doute dans le but de plus nous toucher et d’essayer de retranscrire ce qui était dans les silences, dans les non-dit entre le père et le fils, mais je trouve que ça rend le film plus larmoyant, et finalement, il m’a moins émue que le livre.

Les décors sont magnifiquement choisis et réalisés. Le gris perpétuel, le néant, les paysages et les villes anéanties donnent cette ambiance pesante et angoissante tout en restant assez simple.

Les interprètes sont bien sur excellents. A commencer par Viggo Mortensen, fabuleux, comme toujours, il nous touche dans le rôle de ce père qui malgré toutes ses souffrances tente de continuer pour son fils. A ses côtés se trouve Kodi Smit-McPhee qui est aussi très bon. A eux deux, ils nous offrent un duo de personnages tout en sobriété.
J’ai aussi beaucoup aimé l’apparition de Robert Duvall, un acteur que j’apprécie et que j’ai ici encore trouvé très touchant.

Un beau film, original et touchant. A voir !