Blindness

Synopsis :

Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante.
Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n'importe quel prix.
Seule une femme n'a pas été touchée par la " blancheur lumineuse ". Elle va les guider pour échapper aux instincts les plus vils et leur faire reprendre espoir en la condition humaine.






Mon avis:

Après « La cité de Dieu » (l’un de mes films de chevet), je ne peux qu’être curieuse quand Fernando Meirelles sort un nouveau film. J’avais aussi bien aimé « The constant Gardener » (même s’il est peut-être un peu plus éloigner de son premier que celui-ci). J’avais donc bien envie de voir ce film, d’autant que j’étais vraiment curieuse de voir ce qu’il allait faire avec une histoire de ce genre…

Je n’ai pas du tout été déçue, cette fois encore, le réalisateur nous amène là où on ne s’y attend pas. Il nous offre un film vraiment poignant, dérangeant, qui nous émeut parfois, mais nous met aussi très mal à l’aise et nous laisse matière à réflexion.

Le peu que j’en savais avant de le voir me laissait penser que ce serait un film de fantastique assez bateau, mais on est loin du compte, l’histoire ne tourne pas comme on s’y attend, on se concentre sur les réactions de l’humanité face aux difficultés qu’elle rencontre, et on tombe dans un univers vraiment glauque (et même parfois à la limite du regardable…)

Côté réalisation, c’est impeccable, pas d’artifices, tout est là uniquement pour soutenir les évènements. Lors des scènes les plus dures, la caméra sait rester en retrait, suggérant plus qu’elle ne montre (et c’est déjà bien suffisant…). Les décors et les lumières sont aussi très réussi, tout en restant simples cette fois encore, on est pas dans un film à grand spectacle.

Les personnages sont eux aussi très intéressants, et c’est sur eux que porte tout le film. Les évènements font ressortir tout leurs défauts (et leurs qualités à l’occasion…) et ils deviennent des gens totalement différents au fil des minutes du film. On découvre petit à petit leurs travers, et on ressent tout du long des sentiments très différents pour un même personnage.
Les interprètes qui leur donnent vie sont bien sûr tous très bons. Tout en nuance, ils nous montrent le pire de l’être humain, tout en restant parfois touchants.

Je préfère ne pas en dire pour ne pas gâcher la découverte à ceux qui souhaiteraient voir ce film, mais en tout cas, je l’ai trouvé très fort, vraiment marquant. Parfois très sombre et difficile à voir, il apporte malgré tout des notes d’espoir. Je pense que c’est un ces films qui restent en nous longtemps après l’avoir vu, et pas seulement parce qu’il est si dur, mais aussi parce qu’il nous donne beaucoup à réfléchir…